Le mythe des sorcières
Les sorcières ne sont pas un mythe. Elles ont bel et bien existé et existe toujours, exerçant souvent en qualité de guérisseuse et possédant un savoir ancestral de guérison par les plantes médicinales et par l’invocation des esprits tel que Merlin, qui en est la caricature, ou autres maîtres guérisseurs ascensionnés. Leurs travaux sont bien sûr ésotériques.
On qualifie de mythe les sorcières car leur histoire est très ancienne. En effet, avant la chasse aux sorcières décrétée par l’Eglise au 12ème siècle et qui dura 200 ans, les sorcières, qui n’étaient que des guérisseuses, certes magiciennes, avaient toujours existé. Bien évidemment, elles pratiquaient aussi les arts divinatoires tels que la voyance, la médiumnité et le langage avec les défunts et les esprits désincarnés.
Chasse aux sorcières et pratiques païennes
A la fin du moyen-âge, l’Eglise décréta la chasse aux sorcières car, à cette époque, elle croit en un contre-pouvoir du diable qui chercherait à imposer, par des rituels et pratiques païennes, une suprématie et un contrôle sur la société et sur les peuples. C’est également par la chasse aux sorcières que l’Eglise à longtemps opprimée les protestants, religion montante dans l’Europe centrale. Aussi, à travers les guerres, les catastrophes naturelles, les décès du bétail, les maladies humaines comme la peste noire, la plupart des gens pensent que le mal est à l’œuvre, la science étant peu développée à cette époque.
C’est de toute cette histoire que ces femmes, qui ont été diabolisées, chassées, jugées lors de procès pour sorcellerie et brûlées, tirent leur réputation affreuse d’êtres abominables à exterminer et à fuir à tout prix.
Le mythe de la sorcière laide et affreuse
Jean Bodin, dans son livre « Démonomanie » de 1580, décrit la sorcière comme une femme agée, ayant un teint sombre, des pieds crochus, une mauvaise odeur et un oeil qui louche. On peut facilement se dire qu’à cette époque, ces femmes n’avaient certainement pas de quoi s’arranger comme aujourd’hui et que la médecine moderne n’existait pas. On imagine donc bien les conditions de vie au Moyen-âge qui rendent l’aspect physique assez repoussant.
D’après les historiens qui ont étudié les procès-verbaux établis lors des procès pour sorcellerie, 90% des accusés sont des femmes, souvent veuves ou célibataires. Au Moyen-Âge, l’homme domine par la violence et la femme peine à trouver sa place. Elle souffre de l’image d’Eve la tentatrice, elle est pauvre et ne vit que de ces soins et pratiques ésotériques.
Les sorcières et la folie collective
Dans une sorte de folie collective insurrectionnelle de l’époque, on reconnaît les sorcières, soit parce qu’elles portent la marque du diable tel que le pentacle, soit parce qu’elles avouent leur participation au sabbat ou la pratique de sortilèges.
Aussi, les sorcières sont censées s’envoler sur un balai les jours de pleine Lune pour se rendre au sabbat.
Le sabbat
Le sabbat est une réunion folklorique d’origine celtique. Il est contraire au dogme catholique. Ces assemblées nocturnes donnaient lieu à des banquets, des cérémonies païennes où on appelait les esprits. Les praticiens de ces rituels entraient en transe lors de leurs invocations et cela pouvaient donner lieu à des orgies. On imagine bien que les sorcières étaient donc qualifiées d’hérétiques et d’hystériques lorsqu’elles pratiquaient ce genre de rituels, qui étaient associés à de la magie noire et qui le sont encore.
Des sorcières et du sabbat à… Samhain et Halloween
Samhain et Halloween ont pour point commun la date du 31 octobre. En réalité, la fête d’Halloween correspond au portail de Samhain qui est la fête païenne la plus importante qui soit car il s’agit du nouvel an païen. Halloween n’en est qu’une « vulgaire » copie moderne.
Samhain : nouvel an païen
Les sorcières étant des praticiennes païennes, Samhain étaient donc la fête la plus importante des sorcières. C’est pour cela qu’elles sont représentées en grand nombre le jour d’Halloween. Mais aussi, pourquoi lors de la fête d’Halloween, on s’amuse à se déguiser en fantôme ? En zombie ou mort vivant ? Qu’on se déguise ornés de squelette, de citrouille et d’araignées ?
En ce 31 octobre, nouvel an païen dans la tradition celtique, il s’agit d’une fête de transition où l’on passe d’une année à une autre, d’un état à un autre ; d’un état qu’il faut laisser derrière soi, faire mourir… pour renaître !
Pour les Celtes, Samhain est une nuit où la frontière entre les deux mondes, visible et invisible, est extrêmement fine. La communication entre les morts et les vivants est donc plus facile car les énergies sont à leurs puissances maximales ; ce portail ou passage signifiant également le début de la saison sombre, c’est-à-dire l’entrée dans l’hiver en Europe, c’est pour cela que la fête d’Halloween s’habille de couleurs automnales mais aussi de noir, symbolisant la mort et de légumes de saison comme la citrouille et le potiron. C’est aussi à cette période de l’année que les araignées rentrent au chaud dans les maisons pour s’accoupler.
Pour autant, Samhain n’est pas une fête triste car dans la notion de mort, il y a aussi et toujours celle de la renaissance. Il faut mourir pour renaître et naître pour mourir ; les deux sont indissociables et font partis de la vie. La mort n’est pas vue comme une fin totale et définitive sans issue aucune, elle n’est qu’un passage d’un état à un autre, un portail vers un autre monde et donc, le (re)commencement de quelque chose de nouveau. Il s’agit de faire le point sur sa vie et de rompre avec le passé, pour une vie meilleure. D’une manière générale en ésotérisme, la mort, comme la lame 13 du tarot de Marseille, l’arcane sans nom, symbolise surtout une transition, une mutation profonde.
Revenons à nos sorcières…
A l’époque, les sorcières étaient donc très douées pour vous faire sentir ces différents états de conscience et de la vie. Elles maîtrisaient toutes les pratiques ésotériques nécessaires à la bonne compréhension de cet état de fait par les arts divinatoires, les plantes médicinales, les invocations et autres prières, les pratiques énergétiques. Evidemment, tout ceci étant contraire aux religions monothéistes et à la doctrine catholique de l’Eglise, elles furent associées au Diable et exterminées.
Alors la prochaine fois que vous irez consulter une voyante qui, comme les sorcières de l’époque, maîtrise les arts divinatoires dans leur ensemble, souvenez-vous de ce mythe des sorcières et… détendez-vous ! Vous êtes entre de bonnes mains…
Vous pouvez aussi en profiter pour faire le point sur votre vie aussi bien dans les domaines matériels, amoureux, spirituels ; constater votre évolution et voir ce que vous devez laisser derrière vous pour avancer vers une nouvelle année plus harmonieuse !
Amicalement,